Le métier de pilote de ligne

mercredi 7 juin 2017

Nature du travail

Avant le départ, le pilote établit le plan de vol en tenant compte de la météorologie, du trajet et de ses particularités ou difficultés… Il calcule la quantité de carburant à emporter en fonction du poids de l'avion et de la longueur du trajet. Il prépare les instruments de navigation et entre les données dans l'ordinateur de vol. Quand tout est prêt, il récapitule les consignes de sécurité à voix haute. Le commandant de bord demande alors l'autorisation de décoller à la tour de contrôle.
Tout au long du vol, le pilote surveille l'ensemble des paramètres sur le tableau de bord (direction, altitude, météo, consommation de carburant...) et se maintient en liaison permanente avec la tour de contrôle. Il réagit immédiatement en cas de problème.
Tous les vols commerciaux sont sous la responsabilité d'un équipage technique (crew) comprenant les pilotes (personnel navigant technique — PNT) et les navigants commerciaux (hôtesses et stewards — PNC). La mission du pilote de ligne est d’avant tout assurer la sécurité des passagers.

Compétences et qualités requises

La communication se faisant en anglais, le pilote maîtrise parfaitement cette langue. L'admission en formation (Enac,...) comporte un test de niveau. Comme les appareils sont de plus en plus sophistiqués, les compétences techniques du pilote sont en permanence mise à jour. Des notions de secourisme sont indispensables pour intervenir en cas de problème à bord.
Le pilote doit savoir réagir avec rapidité à toute les étapes du trajet : décollage, vol, atterrissage et en cas d'imprévus : brouillard, orages, turbulences... Il est très exigent envers lui-même et les membres de l’équipage. Enfin, il doit avoir une condition physique à toute épreuve et un bon équilibre nerveux.
L'exercice du métier varie selon l'importance de la compagnie (nationale, régionale...), le type de vol (régulier, charter...) et l'appareil (moyen-courrier, long-courrier). L'environnement de travail d'un pilote est le cockpit et les plates-formes aéroportuaires. Des temps de travail importants et sans coupure, associés à des vols de nuit, sans oublier les décalages horaires justifient une condition physique et mentale sans faille.
Le pilote est sous surveillance médicale pendant toute sa carrière. On contrôle aussi sa capacité à piloter, sa maîtrise des manœuvres d'urgence et de secours, sa réactivité. À la moindre défaillance physique, la licence de vol peut lui être retirée.
Le pilote a de lourdes responsabilités : durant le vol, il est a gestion commerciale et technique du vol est sous son autorité. Il est responsable envers la compagnie aérienne qui l'emploie et l'administration (responsabilité pénale en cas d'accident ou d'incident). Il représente l'autorité civile et administrative pour tous les événements à bord.

Le salaire, les débouchés
Le salaire du débutant varie de 1800 à 3500 euros brut par mois.
Les recrutements dépendent du contexte économique et des niveaux d’étude. Tous ceux qui sortent de l'Enac (École nationale de l'aviation civile) trouvent un emploi dans les compagnies aériennes. En revanche, ceux qui sont issus de formations privées ont beaucoup plus de mal à s'insérer et ils assurent eux-mêmes le financement de leur formation.
Les futurs pilotes commencent généralement par le poste d'OPL (officier pilote de ligne) sur tous les avions de la compagnie.L’évolution se fait en fonction de critères techniques : nombre d'heures de vol, mérite, stages et qualifications nationales... Il permet d'accéder au poste de commandant de bord puis à ceux d'instructeur et d'examinateur. À cela s'ajoute une possible évolution au niveau national, européen ou international.
Etudes
Le pilote de ligne est au moins titulaire d'une licence de pilote professionnel (CPL). Il atteste d'une qualification de vol aux instruments (IR) et a réussi l'examen théorique de pilote de ligne (ATPL théorique). Il doit posséder la licence de pilote de ligne (ATPL). Côté formation, il y a :
l'Enac (École nationale de l'aviation civile), filière la plus prestigieuse et la plus sélective, accessible sur concours à partir d'un bac scientifique +1 (concours EPL/S programme de 1re année de prépa scientifique). La formation, gratuite, dure 24 mois. Quelques dizaines de places par an.
Enfin, près de 700 aéroclubs et une cinquantaine d’écoles privées forment des pilotes privés ou des pilotes de planeur. Une voie longue et coûteuse (près de 60 000 à 92 000 euros) sans garantie d'emploi à la sortie.
L'armée de l'air et la Marine nationale recrutent, sur concours, des pilotes sur contrat (de chasse et de transport pour l'armée de l'air ; d'aéronautique navale pour la marine) avec au minimum le bac. Formation rémunérée sur 2 ans et demi. Après un engagement de 10 ans dans l'armée, possibilité de postuler auprès de compagnies privées. À condition de faire un complément de formation, souvent financé par l'armée.
Témoignage
`Il faut être passionné, car la formation est longue et coûteuse et le métier exige beaucoup : physiquement, intellectuellement et humainement. Mais les contraintes sont largement compensées par la richesse des contacts humains, l’évolution constante, l'autorité exigée par les responsabilités, sans oublier la mobilité permanente à travers l'Europe ou le monde.`
Alain, commandant de bord, instructeur et examinateur de pilotes privés, instructeur pilotes de ligne et de simulateurs.

https://www.youtube.com/watch?v=v7RWPUc2mk8

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