Une petite semaine en Provence

lundi 12 mai 2014 , par Tilly

Le voyage des latinistes du collège Pierre Brossolette

Comme tous les ans, les latinistes du collège Brossolette ont eu la chance de participer à un voyage scolaire sur les traces des Romains, sous la houlette – et non la férule, les temps ont changé !- de leur professeur de latin. Cette année, ce dernier les a menés en Provence gallo-romaine, du lundi 07 au vendredi 11 avril.
Après un départ quelque peu mouvementé, certain élève, dont nous tairons pudiquement le nom, n’ayant pas réussi à se lever à temps pour arriver au rendez-vous fixé, admettons-le, à un horaire inhumain – 05 h 45 !- , les 51 latinistes et leurs 4 accompagnatrices ont pris la route du sud.
Dans le courant de l’après-midi, tout ce petit monde est arrivé au pont du Gard, sous un soleil radieux.

Victor A. et Grégoire M. devant le pont
Kadir R. et Maxime G.

Après avoir écouté les explications du guide, le groupe s’est dirigé vers le très beau musée qui a ouvert ses portes il y a quelques années, et qui permet aux visiteurs de comprendre combien l’eau était importante dans le mode de vie des Romains d’une part, d’autre part comment les travaux de ce gigantesque ouvrage d’art ont été pensés et menés, grâce à d’ingénieuses maquettes interactives et à la reconstitution d’une partie du chantier pharaonique qu’il a nécessité. Les bornes proposant un quizz avant la sortie du musée ont permis aux professeurs de vérifier que certains élèves avaient très bien lu et retenu les explications !

Après une nuit de repos bien mérité, nous avons commencé la journée du mardi par la visite du site de Glanum, non loin de Saint-Rémy-de-Provence. Cet oppidum gaulois, capitale des Salyens celto-ligures, fut érigé autour d’une source sacrée dédiée au dieu gaulois Glan ou Glanis. On y voit encore l’endroit où l’on venait prendre ces eaux thermales réputées pour leur pouvoir curatif. A l’extérieur du site se dressent un arc de triomphe et l’immense cénotaphe des Iulii.

L’arc de triomphe
le cénotaphe des Iulii

Sur l’une des colonnes de l’arc de triomphe, on voit une édifiante sculpture rappelant que les Gaulois sont bel et bien soumis aux envahisseurs romains, comme le montrent les mains liées derrière le dos du « barbare », n’en déplaise à Astérix et ses comparses !

Le Gaulois à droite, le Romain à gauche

Cependant, c’est surtout à l’intérieur que nous avons pu profiter du charme printanier de ces vestiges nichés au creux d’un vallon des Alpilles, et admirer le bassin de la source, les restes du bouleuterion, du forum, d’un abattoir, d’un puits à dromos, de maisons à péristyle et d’autres constructions.

Vue d’ensemble
Le groupe devant les vestiges d’une maison
Un hypocauste

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Nîmes pour y découvrir l’amphithéâtre, la célèbre Maison Carrée et la fameuse tour Magne, dont nous avons péniblement gravi l’escalier, après avoir traversé les jardins de la fontaine, édifiés à l’emplacement de la source consacrée à Nemausus.

La Maison Carrée
La tour Magne
Pour grimper au sommet de la tour, il a fallu diviser les élèves en 4 groupes, et faire preuve de patience…

Le mercredi tout entier a été consacré à la découverte d’Arles. Elle a commencé par la visite des Alyscamps, ou pour parler plus clairement aux « champs Elysées » locaux, où les Gallo-romains et leurs successeurs disposaient leurs sépultures.

Une sépulture aux Alyscamps

Ce site a d’ailleurs incontestablement « vécu » à travers le temps, puisque l’on y trouve aussi la charmante église Saint-Honorat, vestige d’un couvent érigé au XIème siècle.

L’église Saint-Honorat

Le groupe s’est ensuite dirigé vers le musée archéologique d’Arles, qui abrite, entre autres richesses, une tête de Jules César récemment retrouvé dans le Rhône par l’équipe des chercheurs de la DRASSM, une exceptionnelle barge gallo-romaine entière, ou encore des magnifiques maquettes permettant de comprendre à quoi ressemblaient les édifices où les Romains se distrayaient.

Jules César
Barge gallo-romaine de 31 m de long sur 3 m de large
Maquette du cirque

Après la découverte du musée, nous avons déambulé dans la ville, des cryptoportiques à l’ancien forum, en passant par le théâtre, l’amphithéâtre et les thermes de Constantin.

La moitié du groupe devant le proscenium du théâtre antique
Joséphine G. entre les pilae, jouant les esclaves entretenant l’hypocauste

Jeudi, nous nous sommes rendus à Orange au théâtre tout d’abord, à l’arc de triomphe ensuite, puis à Vaison-la-Romaine.

Le mur de scène du théâtre d’Arausio
L’ensemble du groupe dans la cavea
L’arc de triomphe d’Orange

Enfin, vendredi, nous avons pris la route du retour, non sans avoir fait une ultime halte au musée archéologique de Lyon, sis près des restes du théâtre et de l’odéon romains. Là, les élèves ont notamment découvert la célèbre table claudienne, le rarissime calendrier de Coligny, ou bien encore une remarquable mosaïque représentant les courses de chars au cirque.
Après un dernier pique-nique dans les jardins du Rosaire, au pied de la basilique de Fourvière, sous le soleil éclatant qui ne nous a pas quittés tout au long du voyage, nous avons repris le chemin de Châtenay-Malabry ! Il faudra maintenant attendre avril 2015 pour retrouver les Romains in situ !
I.T.

Dans la même rubrique