Partie 3 `Les joueurs de skat` Otto Dix

jeudi 26 mai 2016

Analyse `Les joueurs de skat` Otto Dix

1°) Description
La scène présente trois hommes allemands jouant au skat dans un bistrot allemand, à Dresde.
Au premier plan, on voit trois hommes défigurés jouant aux cartes : ce sont des gueules cassées, d’ancien soldat de la P.G.m qui ont été blessé.
A l’arrière plan, on voit un rideau, un porte-manteau, 3 journaux et un lampadaire. Si on observe attentivement le tableau, on remarque qu’une tête de mort se trouve dans le lampadaire. Ce crâne pourrait symboliser le fait que les personnages ne sont plus éclairés par la lumière mais par la mort. Comme la lumière est un symbole de bonheur, de gaieté et que la mort a pris sa place, on peut comprendre que ces personnages ne retrouverons plus jamais le bonheur et que leur seule perspective est désormais de mourir.
2°) Jeu d’éclairage
Les parties éclairées du tableau sont les 3 personnages jouant aux cartes et le bas du tableau. Ainsi Otto Dix cherche :
 d’une part à à faire ressortir les personnages du tableau pour impressioner le spectateur : il veut dénoncer l’horreur de la guerre et faire comprendre qu’il ne faut pas reproduire ces massacres ;
 d’autre part à attirer notre regard sur le sol pour qu’on voit les pieds des chaises se confondre avec les prothèses des personnages.
3°) Une scène chaotique
Plusieurs éléments rendent la scène chaotique :
 d’une part les personnages. En effet, suite à leurs blessures et à leur `rafistolage`, ils sont complètement désordonnés : un personnage à un pied qui fait office de main, un deuxième à un bras dans le dos...
 d’autre part le désordre de la partie de carte. En effet ici nous n’avons pas une représentation traditionnelle d’une partie de carte avec par exemple une pioche, une défausse et un paquet de cartes dans le main de chaque joueur. La partie est complètement désordonnée : les cartes sont éparpillées sur la table, un joueur tient son paquet avec les orteils de son pied, un autre se sert de sa machoire pour picoher les cartes...
On remarque également que les lignes du tableau sont confuses ; il n’y a pas de point de fuite ou de fuyantes, ce qui rend la composition du tableau chaotique.

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